" Le cheminement de notre vie vers la cinquantaine peut nous donner envie de partager nos expériences et nos connaissances. C’est là que je prends une décision sur le principe de transmission.

Le granit gris en surface, bleu ou rose en profondeur, dans les falaises de la Sioule, le schiste, dans les coteaux de la Sèpe, l’argile jaune et blanche (kaolin) font partie de l’univers minéral de mon enfance.

Le chêne, le hêtre, le charme et le bouleau sur les hauteurs et les coteaux ; le peuplier d’Italie, l’aulne et le saule dans les fonds de vallée sont les repères végétaux des deux communes (Lalizolle, Chouvigny) où j’ai vécu de ma petite enfance à l’âge de vingt ans.

Les prés, les champs de blé, d’orge et d’avoine, avec les bois, sont les témoins de mes promenades méditatives. Deux rochers de granit, un dans un bois, l’autre dans un pré, sur lesquels je m’asseyais, m’ont transmis une connaissance de la nature que j’ai mis très longtemps à intégrer intellectuellement.

Cette nature, cet environnement, avec beaucoup de haies et d’arbres plantés en plein champ (noyers, pommiers, poiriers et pruniers), c’est le paysage des années 1950, mais celui-ci va bientôt changer avec la mécanisation, la production d’aliments tout prêts pour le bétail et les premières molécules de synthèse pour désherbants, insecticides, fongicides...

J’ai vécu dans une famille avec parents et grands-parents paternels sous le même toit. (...)"

Extrait du livre "Les Chemins vers la Rose" - tome 1

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À propos d'Amédée Malleret